Français
L'ancienneté de cette maison, don plusieurs branches se sont établies dans le Bourbonnais, l'Auvergne, la Marche, le Pèrigord et le Berry, remonte, dit Courcelles, à plus de sept siècles. De 1100 à 1776, elle a formé une chaine de plus de 86 générations. Le grand nombre de ses terres, dont l'une de son nom, située dans le pays de Combrailles, au diocèse de Limoges, et qu'elle a possédée jusqu'à la Révolution, était autrefois un alleu noble et indépendant ne relevant de personne; les places éminentes qu'elle a occupées dans l'Etat et dans l'Eglise, et les alliances illustres qu'elle a contractées ne permettent pas de douter qu'elle ne soit, suivant l'expression de l'abbé d'Estrées, qui en a dressé la généalogie en 1776, du premier fonds de l'ancienne noblesse de France ou des Francs. Elle a donné à l'Eglise un abbé de Clairvaux et archevêque de Lyon, mort en odeur de sainteté, en 1235; un évêque du Puy, en 1703; un cardinal-archevêque de Narbonne, puis de Toulouse et de Rheims, premier pair et grand-aumônier de France, abbé de Saint-Germain-des-Prés, président des assemblées du clergé, depuis 1768 jusqu'en 1775. C'est lui qui eut le triple honneur de baptiser, de marier et sacrer le roi Louis XVI. Et, à l'armée, deux chevaliers croisés, en 1248; un sénéchal d'Auvergne, en 1472; un grand-prévôt du roi François 1er, tué à côt de ce monarque à la bataille de Pavie, en 1525; un sénéchal de la Marche, en 1615; plusieurs chevaliers et commandeurs de l'ordre de Malte, depuis 1420, et un grand nombre d'officiers supérieurs, parmi lesquels on disingue quatre lieutenants généraux d'armée du roi, décorés de divers ordres et revêtus de commandements importants; l'un d'eux commanda l'artillerie française à la bataille de Fontenoy, le 11 mai 1745. Le nom de Laroche-Aymou figure dans les listes des